Caraibes Guadeloupe
La Guadeloupe,
son histoire


Les Antilles en général et la Guadeloupe en particulier ont une histoire marquée par la colonisation des Européens, et à la traite d’esclaves venus d’Afrique par les colons, mais les premiers habitants identifiés 300 ans avant notre ère, sont les Indiens Arawaks. Vivant d’agriculture et de pêche, ils furent décimés au VIIIe siècle par les Indiens caraïbes, venus comme eux du Vénézuéla.

Le 3 novembre 1493, Christophe Colomb aborde la Guadeloupe par la Désirade, nommée ainsi pour cette halte désirée après la longue traversée de ses 17 caravelles et 1500 hommes, puis Marie Galante, et enfin l’île baptisée Karukéra par les Indiens et qu’il nomme Sainte Marie de Guadeloupe. Il pose le pied les jours suivants sur les Saintes, puis Saint Martin, le 11 novembre et Saint Barthélémy. En 1496 Colomb revient et envisage une certaine forme de colonisation des Indiens caraïbes, mais leur réputation d’anthropophages refroidit vite les Espagnols qui font alors de la Guadeloupe une escale entre l’Europe et les grandes Antilles, comme Cuba, Puerto Rico, l’Amérique du Sud qui présentaient pour eux un intérêt majeur. Les français, anglais et hollandais peuvent alors se disputer les petites Antilles.

Le cardinal de Richelieu à la tête de la compagnie des Isles d’Amérique colonise les Antilles dès le XVIIe siècle, livrant une guerre sans merci aux Indiens caraïbes, qui finit par décimer les indigènes sur l’île de la Guadeloupe, dont les survivants se réfugièrent aux Saintes et à Marie Galante. Un gouverneur à la toute-puissance fut nommé, en 1643, Charles Houël, qui devient propriétaire de l’archipel et ce jusqu’en 1664. À compter de 1644, la vocation agricole de la Guadeloupe se profile avec les plantations de canne à sucre qui exigent une main-d’œuvre importante. La traite d’esclaves venus d’Afrique devient la sordide solution à l’exploitation des terres.

En 1685 le code noir émis par Louis XIV et qui réglemente l’esclavage précise les droits et les devoirs des maîtres et des esclaves. Il restera en vigueur jusqu’en 1848, dépouillant les esclaves de leur identité et les marquant au fer rouge. 290.000 esclaves furent importés en Guadeloupe en 200 ans.

Victor Schœlcher fut l’instigateur de l’abolition de l’esclavage et élu député de la Guadeloupe et de la Martinique.

La suppression officielle de l’esclavage nuisait à l’activité agricole de la Guadeloupe, et à parti de 1854, des travailleurs dits « libres » provenant la plupart du temps d’Inde vinrent prêter main-forte à l’économie. Venus pour 5 ans, la plupart sont restés et se sont mélangés aux descendants d’esclaves et aux anciens colons, pour donner une population enrichie culturellement et métissée. Puis la crise sucrière vint perturber l’économie locale. La faillite de la majorité des plantations fut prononcée. Après la Seconde Guerre mondiale, afin de pallier cette dépendance aux plantations de canne à sucre, d’autres denrées agricoles sont cultivées, banane, ananas, riz. En 1946, la Guadeloupe devient département français, administrée par un préfet et deux sous-préfets, l’un pour Pointe à Pitre et l’autre pour la gestion des îles du Nord Saint Martin et Saint Barthélémy. Les lois sont identiques à celles de la métropole hormis quelques arrangements notamment sur les salaires des fonctionnaires de l’état.